2/ Le point de vue du patron de pêche

Philippe Becquelin, nouveau patron de La Frégate III

Fils et petit-fils de pêcheurs, Thierry Leprêtre a pris son premier commandement à l’âge de vingt ans. Patron de La Frégate III depuis la toute première marée du bateau en avril 2006, il a rejoint l’Association FPD&R à la demande de son Président, Jacques Bigot.
Sa mission au sein de Fish2EcoEnergy : analyser, en conditions réelles de pêche, toutes les données relatives au projet.
(Commandé au début du projet par Thierry Leprêtre, La Frégate III est pilotée depuis 2014 par Philippe Becquelin, nouveau patron qui poursuit quant à lui aujourd’hui les essais).

SORTIR DE LA DÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE, UNE QUESTION DE SURVIE

Thierry Leprêtre revient sur le coût du gazole :
“ Depuis des décennies, nous avons connu de nombreuses fluctuations mais, en 2008, nous avons subi un pic très important. Si, jusque là, les charges liées au carburant impactaient de 15 à 25% le chiffre d’affaires, elles sont alors passées à 40%.”
Le coût du carburant pèse sur les frais d’armement et entame fortement la rémunération de l’équipage. Avec les fluctuations irrégulières du prix du gazole au litre, on imagine les affres subies par les marins et leurs familles.
« De nombreux bateaux ne sont plus à même d’équilibrer les comptes de leur entreprise, précise Thierry Leprêtre. Au-delà de la flotille qui diminue, il ne faut pas oublier les pertes d’emplois qui touchent toutes les entreprises à terre»

DES ÉVOLUTIONS ADMINISTRATIVES ET ÉCONOMIQUES INDISPENSABLES

Les vraies solutions résident dans la construction de ce qu’il nomme le « bateau du futur » et c’est là la raison qui l’a convaincu de rejoindre l’Association FPD&R.
Il explique en quoi le projet Fish2EcoEnergy n’a d’autre choix que de faire évoluer les règlements nationaux et européens en ce qui concerne l’utilisation des énergies alternatives sur les navires de pêche :
« Aujourd’hui, il n’existe aucune réglementation permettant d’utiliser le gaz naturel, l’hydrogène, comme énergie sur les navires de pêche, or, chacun sait que ces énergies alternatives permettent d’importantes économies et surtout diminuent très fortement, voire totalement, les rejets de CO2 ».

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Thierry Leprêtre